lundi 28 avril 2014

"non, le masculin ne l'emporte pas sur le féminin" d'Éliane Viennot

Mercredi dernier, la librairie Violette and Co à Paris (site ICI) était comble pour la présentation du livre "non, le masculin ne l'emporte pas sur le féminin" par son auteure (ou autrice ;o) Éliane Viennot !

Vu le titre de mon blog, vous aurez compris que ce sujet m'a interpellée depuis longtemps... J'étais la gamine "bonne en français" qui a tiqué en entendant "le masculin l'emporte sur le féminin" assorti d'exemples... À 7 ans, je constatais déjà que le masculin l'emportait "pour de vrai" avec ses conséquences. Mais cette domination s'infiltrait donc jusque dans les mots ?! Le personnage "libre" de l'institutrice a pris un visage un peu différent pour moi, ainsi que l'École. La domination masculine, c'est-à-dire la soumission féminine était la règle enseignée à notre classe entière de filles, sans aucune réserve ni questionnement... Cette laaaarge règle de domination instituée par l'École rejoignait la petite règle de domination locale circonscrite à la maison, dans sa volonté de disposer du féminin et dans son absurdité aussi, car rien ne justifiait à mes yeux que le féminin soit traité comme ça. 

Présentation du livre, sommaire et avant-propos sur le site des éditrices ICI...
"Le long effort des grammairiens et des académiciens pour masculiniser le français a suscité de vives résistances chez celles et ceux qui, longtemps, ont parlé et écrit cette langue sans appliquer des règles contraires à sa logique.

La domination du genre masculin sur le genre féminin initiée au XVIIe siècle ne s’est en effet imposée qu’à la fin du XIXe avec l’instruction obligatoire. Depuis, des générations d’écolières et d’écoliers répètent inlassablement que « le masculin l’emporte sur le féminin », se préparant ainsi à occuper des places différentes et hiérarchisées dans la société…"


Ce qui m'a le plus surpris c'est l'existence du mot AUTRICE… J'avais déjà entendu des féministes évoquer ce mot, mais je lui préférais le mot AUTEURE, je n'avais pas compris, en fait, qu'AUTRICE existait déjà… Maintenant que je le sais, que j'ai lu et entendu ce mots à quelques reprises… ce mot ne me semble plus si incongru que ça, il commence à devenir familier, et je me sens très capable de l'utiliser ;o) Auteur / Autrice  : Après tout ce n'est pas plus étrange qu'instituteur / institutrice ? Il suffit juste de s'y habituer... et avec les langues cela va très vite ! ;o)

La langue c'est aussi ce que nous en faisons, nous qui l'utilisons ; d'ailleurs en préambule, les éditions iXe "invitent leurs auteur-es à appliquer la règle dite de proximité, de voisinage ou de contiguïté, qui accorde en genre, et en nombre, l'adjectif avec le nom qui les précède ou qui les suit immédiatement...